Maison Trestler 15 juin 2022
Une Belle journée qui s’annonce!
Par une très belle journée ensoleillée, le 15 juin 2022, une vingtaine de retraités et invités, ce sont rejoints à l’extérieur de cette merveilleuse résidence patrimoniale qu’est la Maison Trestler à Vaudreuil-Dorion. Le groupe fut divisé en deux, ayant chacun leur guide, afin de pouvoir profiter davantage de leur visite.
L’interprétation historique de la Maison Trestler se déroule sur un parcours de 16 pièces, réparties au rez-de-chaussée et à l’étage. Elle raconte différents moments de la vie des Trestler, de leurs descendants et de ceux qui leur ont succédé. Les illustrations de Frédéric Back évoquent les lieux à l’époque de son bâtisseur, et plusieurs stations sont munies de trames sonores nous mettant en présence des amis et voisins des Trestler.
Située dans un cadre enchanteur, cette ancienne résidence/magasin général, datant de 1798, nous révéla bien des secrets.
Un peu d’histoire
Jean-Joseph Trestler est né à Allemagne en 1759. En 1776, à l’âge de 17 ans, il est engagé comme mercenaire au service de la Couronne britannique pour lutter contre l’invasion américaine. Après sept ans dans l’armée, monsieur Trestler est licencié. Il devient marchand ambulant à Montréal pendant deux ans.
Vers 1786, il achète une propriété dans la Seigneurie de Vaudreuil, sur la rivière des Outaouais. Dès son arrivée, il ouvre un magasin général. Vers 1791, il fait construire une fabrique de potasse. Prêteur, puis impliqué dans le commerce des fourrures, monsieur Trestler deviendra très fortuné et influent. Il épouse une québécoise, Marguerite Noël en 1785, et de ce premier mariage, il a eu quatre filles. Malheureusement son épouse décède en 1793 et les deux aînées succombent quelques mois plus tard. Les deux survivantes, Catherine et Magdeleine, seront déshéritées pour s’être mariées contre son gré à des commis du magasin général, d’où la légende du fantôme de Catherine, qui à l’occasion, dit-on, revient sur les lieux…
D’un second mariage, en février 1794, avec une allemande, Marie-Anne Josephte Curtius naquit quatre fils.
Après avoir acheté un certain nombre de terrains et de bâtiments adjacents à sa propriété de Vaudreuil, il fit construire, sur un emplacement situé maintenant à Dorion,une maison de pierre aux dimensions d’un manoir avec ses 139 pieds de façade et ses 40 pieds de profondeur. C’est la Maison Trestler que nous avons visitée aujourd’hui. La partie centrale fut érigée en 1798, la section ouest, qui abritait le magasin général et l’entrepôt de fourrures, fut bâtie en 1805 et la section est en 1806.
L’installation stratégique de Trestler sur les bords de la rivière des Outaouais, entre Ste-Anne-de-Bellevue et le fleuve St-Laurent en ont fait l’un des endroits les plus fréquentés à l’ouest de l’île de Montréal.
Si Trestler connut que le succès en affaires, il en alla autrement dans sa vie familiale ponctuée d’épisodes malheureux et contrariants. Ainsi, après le décès de sa première femme et de ses deux filles en bas âge, en 1806, Michel-Joseph, l’aîné des quatre fils issus de son second mariage, se noya à l’âge de neuf ans, près de la demeure familiale. Il sera également poursuivi en justice par Catherine qui réclamait sa part de la communauté de biens à la mort de sa mère, il dut lui verser en 1812 une somme importante pour le rachat des droits de succession sur les biens immobiliers.
En septembre de l’année suivante, Trestler perdit son troisième fils, Henry-Daniel, âgé de 8 ans. Trois mois plus tard, il mourut à l’âge de 56 ans d’une maladie brève «mais très violente» ; il fut inhumé le 9 décembre dans la crypte de l’église Saint-Michel à Vaudreuil. Sa seconde femme lui survécut durant 38 ans et son deuxième fils, Jean-Baptiste, fut le seul à assurer une descendance, parmi laquelle Iphigénie, la cadette, épousa Antoine-Aimé Dorion.
En 1951, la maison est vendue à Donald Taylor, président de St-Raymond Paper. En 1969, elle est classée ‘Monument d’architecture d’importance nationale’ par le ministère des Affaires indiennes et du Nord. Achetée et restaurée par Judith et Louis Dubuc en 1971, elle est classée « Bien culturel et monument historique » par le ministère des affaires culturelles du Québec. En 1984, acquisition de la propriété par la Fondation de la Maison Trestler grâce au soutien financier de la Fondation Macdonald Stewart et de Parcs Canada. Par la suite, la Fondation de la Maison Trestler se donne pour mission de promouvoir le développement, le rayonnement et l’accessibilité de la Maison Trestler
Conclusion de la visite
A la fin de la visite, nous nous sommes tous rejoints sur la terrasse à l’arrière qui fait face au Lac des Deux Montagnes où nous avons dégusté notre vin en admirant ce panorama enchanteur.
Le dîner a eu lieu dans la salle qui tenait lieu de marché à l’époque, où se trouvait également l’exposition d’un peintre et d’une photographe de la région.
De l’avis de tous l’activité fut très appréciée.